Niveaux secondaire et collégial

La marelle est un des plus anciens jeux connus de l'histoire de l'humanité. Dix petites filles, dans six pays, sautent à cloche-pied dans l'espace de ce jeu. Elles nous racontent par la suite les réalités de leur vie d'enfants, leurs rêves, leurs espoirs.

Avant le visionnement

Il est important de préparer l'auditoire : les situations présentées sont objectivement difficiles, mais telle est la réalité de millions de fillettes dans le monde. Les petites filles qui nous racontent leur histoire sont, par ailleurs, pleines de vie, de confiance et d'espoir.

Il serait intéressant de demander aux personnes présentes quelles images leur viennent en tête en pensant à une fillette de 10 ou 12 ans qui vit au Pérou, à Haïti, en Thaïlande, en Inde ? À quels problèmes sont-elles confrontées dans leur vie quotidienne ?

Il serait approprié d'examiner la diversité des origines ethniques des élèves et de prévoir un soutien plus attentif aux enfants issus de pays dont on parle dans le film.

On peut aussi présenter ou afficher dans le local quelques données sur la situation des petites filles dans le monde. Ainsi, le film viendra camper des situations précises et donner des visages aux statistiques.

À cette fin, on peut utiliser les statistiques suivantes tirées du film :

Après le visionnement

Prévoir un moment pour recueillir spontanément les premières impressions. Ces commentaires peuvent être regoupés par thèmes qui serviront à approfondir la discussion.

1. Les besoins et les droits des enfants

Au moment d'élaborer la Convention internationale sur les droits des enfants, les besoins des enfants ont été classés comme suit :

Avoir des racines, c'est-à-dire une identité, une base.

Être considéré comme un être humain à part entière.

Recevoir de l'attention des adultes en général.

Avoir ses parents.

Être en relation avec des adultes significatifs.

Avoir un avenir.

On peut aborder la discussion sous l'angle suivant : comment les besoins de chaque petite fille présentée sont-ils pris en compte ?

On peut aussi aborder la discussion à partir du thème sous-jacent à chaque portrait :

• Le mariage précoce
  
  Pour Soni, 9 ans, et Kamlesh, 10 ans, c'est bientôt le mariage. Elles habitent un bidonville de Jaipur en Inde et travaillent à ramasser des ordures qu'elles revendent ensuite au poids. Cet argent servira à payer la dot à la famille de leur futur époux.
  
  
• La prostitution infantile
  
  Mou et Yui ont 11 et 12 ans et elles vivent en Thaïlande. Toutes deux ont été enrôlées dans l'industrie du sexe dès l'âge de 8 et 9 ans. Elles se sont enfuies et ont été recueillies dans un centre pour les petites filles de la rue dans la banlieue de Bangkok.
  
  
• La religion et les droits des femmes
  
  Dalal a 9 ans et elle vit au Yémen, un pays musulman. Aînée d'une grande famille, elle va à l'école, contrairement à bien des petites filles de son pays. Elle ne fréquente que des filles. Elle porte le hidjab, un voile qui recouvre la tête. Sa mère, comme toutes les femmes adultes de son pays, porte le litham qui couvre tout le visage. Est-ce le sort qui l'attend ? Elle dit que non...
  
  
• La pauvreté et les responsabilités familiales qui incombent aux petites filles
  
  Esmeralda a 10 ans et elle habite un bidonville de Lima au Pérou. Elle fait les travaux ménagers dès l'aube et s'occupe de toute la famille composée de ses cinq frères et sœurs, ses grands-parents, son beau-père, pour aider sa mère qui elle aussi travaille durement. Elle va à l'école l'après-midi et rêve de s'occuper des plus démunis quand elle sera grande.
  
  
• Les mutilations sexuelles
  
  Fatou ( 12 ans ), Adjaratou ( 10 ans ) et Safi ( 7 ans ) vivent à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso en Afrique de l'Ouest. Elles ont connu l'excision, une forme de mutilation génitale. Cette pratique existe encore dans plusieurs pays d'Afrique.
  
  
• L'esclavage
  
  Maude a 14 ans et elle est haïtienne. De l'âge de 3 ans jusqu'à 13 ans, elle était une restavek ( reste avec ). Sa famille l'a donnée à une famille de la ville où elle a été forcée de faire des travaux ménagers. Privée de toute éducation, des soins élémentaires et de liberté, elle a réussi à s'enfuir et a été hébergée dans un centre d'accueil.